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Jacques des Courtils
PSC des fonctionnaires, une réforme au goût d’inachevé
Dans un communiqué publié ce 14 février, la MFP (Mutualité Fonction publique) constate, au sujet de la réforme de la protection sociale complémentaire des agents publics (PSC) qu’aujourd’hui, dans la fonction publique territoriale, « l’obligation de participation en prévoyance est actée, dans des modalités qu’il reste toutefois à définir ». En revanche « les travaux stagnent » en ce qui concerne les deux autres versants de la Fonction publique. Pour ce qui est de celle d’Etat, les prestations prévoyance ne sont toujours pas définies et la participation obligatoire non actée. Et, pour l’hospitalière, « le chantier n’est toujours pas ouvert ! »
On sait que, depuis le lancement de cette réforme, la MFP ne cesse de mettre en avant l’importance, pour les agents publics, d’une couverture complémentaire alliant santé et prévoyance.
Cependant, les ministères lancent leurs premiers appels d’offres uniquement sur la garantie santé interdisant ainsi toute possibilité de mutualisation des risques courts et longs avec, au final, « une PSC beaucoup plus coûteuse pour les agents qui feraient le choix de maintenir leurs droits d’aujourd’hui » explique la MFP, qui constate, en outre que la couverture santé/prévoyance est « d’autant plus fondamentale à l’heure où l’âge légal de la retraite est en passe de reculer de deux ans, entrainant mathématiquement une augmentation du nombre d’arrêts de travail de longue durée, d’invalidité et de décès précoces ».
La même MFP constate donc que cette réforme a aujourd’hui un « goût d’inachevé » et précise que, « forte de sa collaboration avec les fédérations syndicales de la Fonction publique », elle poursuit son lobbying pour que « la prévoyance puisse être arbitrée dès à présent et s’intégrer pleinement dans une réflexion globale sur la santé des personnels ».
Serge Brichet, président de la MFP, estime qu’aujourd’hui, « le retard pris sur le dossier prévoyance à l’Etat aura des répercussions graves sur les futurs parcours de vie des agents et conduira d’évidence à une régression de leurs droits actuels ».