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Maxime François

Fonctionnaires : la MFP s’inquiète du « retard pris sur le dossier prévoyance »

La Mutualité Fonction publique s’inquiète du retard pris par la réforme de la protection sociale complémentaire des fonctionnaires sur la prévoyance dans la Fonction publique d’Etat.

La Mutualité fonction publique (MFP) tire la sonnette d’alarme concernant la réforme de la protection sociale complémentaire (PSC) dans la Fonction publique. Elle s’inquiète de l’état d’avancement de cette «avancée sociale majeure qui doit permettre d’améliorer les conditions de couverture aussi bien statutaires que complémentaires». Et notamment concernant la couverture prévoyance des fonctionnaires de l’Etat.: «Les prestations prévoyance ne sont toujours pas définies et la participation obligatoire non actée», relève la MFP.

Pour rappel, la réforme de la PSC prévoit concernant la Fonction publique d’Etat l’obligation d’une couverture santé cofinancée par l’employeur à compter du 1er janvier 2024, sous réserve des différents calendriers de référencement. L’évolution de la prévoyance est laissée en revanche à la négociation entre les partenaires sociaux. Mais « les travaux stagnent » alerte le président de la Mutualité fonction publique, Serge Brichet.

Des répercussions graves

« Le retard pris sur le dossier prévoyance à l’Etat aura des répercussions graves sur les futurs parcours de vie des agents et conduira à l’évidence à une régression de leurs droits actuels », s’inquiète Serge Brichet. Selon la MFP, « la première conséquence est de voir les ministères lancer leurs premiers appels d’offres uniquement sur la garantie santé supprimant ainsi toute possibilité de mutualisation des risques courts et longs avec, au final, une PSC beaucoup plus coûteuse pour les agents qui feraient le choix de maintenir leurs droits d’aujourd’hui.» Un sujet qui concerne près de 9 millions d’agents publics, actifs et retraités.

Un contexte d’autant plus sensible que l’âge légal de la retraite pourrait reculer de deux ans, « la couverture santé/prévoyance est d’autant plus fondamentale » puisque ce report pourrait entraîner « une augmentation du nombre d’arrêts de travail de longue durée d’invalidité et de décès précoces, et aggravant de facto la sinistralité », insiste encore la MFP.