Fil-social.com

Les constats de l’Observatoire MFP des fragilités sociales dans la Fonction publique

Les résultats du 3ème baromètre MFP/Harris Interactive montrent qu’il y a beaucoup à faire pour installer la PSC des fonctionnaires

L’Observatoire mis en place il y a 4 ans par la Mutualité de la Fonction Publique livre les résultats de sa troisième enquête nationale. Il s’agit, selon ses initiateurs d’un « reflet de la réalité et des fragilités des personnels du service public ».

Si des points d’amélioration existent (fréquence des visites médicales, relations avec la hiérarchie et niveaux de rémunération), l’enquête révèle que des tendances structurelles plus négatives s’installent.

Plus que jamais, la santé des agents influe sur le service public alors que 45 % d’entre eux estiment toujours que les enjeux de bien-être et de santé au travail sont mal pris en compte par l’employeur.

Conséquence très illustrative : 52 % des agents considèrent que le travail aura à l’avenir encore davantage d’impact sur leur santé et près de 40 % s’interrogent sur leur envie de continuer à exercer, les personnels hospitaliers et les agents de catégorie A notamment.

A cela s’ajoutent une faible identification des initiatives en matière de santé au travail et des attentes nouvelles de prise en charge (par exemple, reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle, …).

De même, l’enquête pointe la méconnaissance qu’ont les agents de la réforme, majeure, de la protection sociale complémentaire. Pourtant, leurs attentes restent fortes, en incapacité, invalidité, prévention santé, accompagnement social et solidarité envers les retraités.

« Parce que la santé des agents publics fait la santé du service public, tous les acteurs doivent se sentir concernés par ces sujets et s’engager à trouver les solutions adaptées » explique la MFP qui annonce un cycle de 3 mois d’audiences bilatérales avec chacun des groupes politiques à l’Assemblée nationale. « En pleine première période budgétaire du nouveau quinquennat, c’est l’occasion de sensibiliser les représentants de la Nation sur ces problématiques spécifiques et leur donner l’écho politique nécessaire » précise-t-elle.

La première rencontre de ce cycle s’est tenue le 18 octobre 2022 avec le groupe de la majorité, Renaissance. Une heure d’échanges riches et animés entre Serge Brichet et le député Eric Poulliat fin connaisseur des métiers publics, a permis de poser les sujets et d’alerter notamment sur les risques de régression des droits en matière de couverture complémentaire prévoyance. A cet égard, les attentes des agents sont claires : près de 7 agents sur dix demandent une meilleure couverture en incapacité et en invalidité. Sans oublier un risque totalement absent des négociations, celui de la perte d’autonomie.