» Mes attributions concernent essentiellement du management au quotidien, mais aussi de la gestion de projets, notamment la mise en œuvre des réformes judiciaires votées par le parlement et mises en place par le ministère.«
Titulaire d’un bac+5 en droit privé, Sarah a intégré la fonction publique après avoir réussi trois concours. Forte de 14 années d’expérience, elle touche 2 900 euros net par mois.
» C’est presque 1 000 euros de moins que ce que je pourrais gagner dans le secteur privé à responsabilités et à ancienneté égales.«
Mais ce n’est pas seulement le salaire qui pose problème. Sarah déplore “une charge de travail colossale”, qui pèse lourdement sur son équipe.
» Les agents font beaucoup d’heures et finissent par être épuisés et tombent malades. En ce moment, j’ai un arrêt maladie par semaine au sein de mon équipe et ce sont des arrêts de deux semaines minimum. «
A cette pression s’ajoutent “une mauvaise gestion budgétaire» et «un certain mal-être au travail”. Sarah pointe également un manque de “considération” de la part des institutions et des relations souvent tendues avec “des justiciables de plus en plus hostiles voire malveillants”.
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“C’est difficile d’être au service d’un public qui ne nous aime pas. Travailler au service du public, c’est une vocation, mais c’est aussi un sacerdoce.”
“Je suis rentrée dans la fonction publique par conviction, mais je suis de plus en plus déçue de voir que mes efforts ne sont ni reconnus ni considérés.”