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Mis à jour le 17 novembre 2023Les repères, Psychique

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L’épuisement gagne du terrain chez les agents publics

Risques psychosociaux (RPS), stress, burnout... autant de mots qui circulent, amplifiés parfois par le porte-voix des médias, comme s’ils étaient la traduction d’un malaise ou d’un ressenti envers leur travail que des personnes ne savent pas toujours exprimer, comme si ces mots disaient à eux seuls tout ce qui n’avait pas été entendu ou compris jusque-là.

68%

des actifs hospitaliers ont envisagé de changer de métier au cours des deux dernières années.

La mort d’une magistrate de 44 ans en pleine audience au tribunal de Nanterre en octobre 2022 a de nouveau imposé dans le débat public la question de l’épuisement de ces professionnels, longtemps ignorée malgré des alertes de plus en plus nombreuses.

« On est dans une urgence permanente, soumis à une pression des chiffres, alors que profondément, on veut faire ce métier car on aime les gens », plaide la magistrate Viviane Brethenoux, évoquant une « souffrance éthique ».

50 millions

d’heures supplémentaires ni récupérées, ni indemnisées, dans la Fonction publique en 2018.

Burn out

Trouble psychique résultant d’un stress chronique dans le cadre du travail.

2014

Le Conseil d’État qualifie le suicide ou la tentative de suicide d’un fonctionnaire sur son lieu de travail comme un accident du travail (arrêté du 16 juillet 2014).

Pour aller plus loin :

3. La reconnaissance : Les agents municipaux considérant leur travail valorisé par la population et leurs supérieurs sont deux fois moins susceptibles de souffrir de détresse psychologique.

Seulement 28 %

des répondantsestiment recevoir une reconnaissance adéquate.

LIMITES DES RESSOURCES HUMAINES ET CONSÉQUENCES PSYCHOSOCIALES

75 %

des policiers avec des scores de TSPT élevés ne trouvent pas dans leur environnement professionnel le soutien nécessaire pour atténuer leurs symptômes.

68 %

des agents mentionnent l’insuffisance des effectifs et la multiplication des tâches administratives qui contribuent à l’épuisement professionnel.

L’étude propose plusieurs pistes d’amélioration pour renforcer la santé psychologique des policiers municipaux :

1. Des dispositifs de soutien psychologique réguliers :
Actuellement, seuls 14 % des services de police municipale disposent de programmes de débriefing après des interventions traumatisantes.

2. Un accompagnement en gestion du stress :
Généraliser des formations en résilience pour tous les agents municipaux, avec des modules spécifiques sur le traitement des agressions et situations critiques.

3. Une reconnaissance institutionnelle accrue :
Intégrer des mécanismes d’évaluation valorisant l’engagement des policiers municipaux pour améliorer leur sentiment d’utilité.