À 28 ans, Cyril a choisi une carrière dans la Fonction publique pour servir la transition écologique. Ingénieur et diplômé de Sciences Po, il a intégré l’Institut National des Études Territoriales pour rapidement occuper des postes à responsabilité.

Aujourd’hui directeur de la transition écologique dans une administration, il défend l’importance des services publics face aux défis environnementaux. Passionné et motivé par le sens de sa mission, il travaille à rendre le secteur plus attractif malgré les défis salariaux, valorisant la cohésion sociale et la durabilité au sein des collectivités.

 » Je suis devenu fonctionnaire pour me sentir utile à la transition écologique« 

Pour Cyril, agir au sein de la fonction publique est un choix motivé par le sens et l’impact concret : en passant le concours de l’Institut National des Études Territoriales (INET), il souhaite accéder rapidement à des postes décisionnels.

 » Dès ma prépa Math Sup Math Spé à Montpellier, j’ai un objectif : intégrer une école d’ingénieurs en lien avec l’environnement. Depuis le début de mes études, ce sujet est mon fil rouge, je me suis toujours demandé où je pouvais travailler pour œuvrer en faveur de la transition écologique. « 

Devenu directeur de la transition écologique dans une administration territoriale, il initie des mesures de grande envergure, comme la formation des agents publics aux enjeux climatiques et l’élaboration d’une stratégie locale axée sur l’atténuation et l’adaptation au dérèglement climatique..

 » À mon arrivée, je propose au directeur général un plan de formation de tous les agents à la transition écologique, qu’il accepte. Ce plan est complémentaire à l’élaboration d’une stratégie climat, qui a deux piliers : l’atténuation du dérèglement climatique et l’adaptation à ses conséquences. « 

Face aux critiques contre la lenteur et la hiérarchie dans les administrations, Cyril prend position :

« J’entends parfois des critiques au sujet des administrations : c’est lent, trop hiérarchique, et il y a trop de procédures. Je suis contre l’administration-bashing. Toutes les grandes organisations ont une inertie intrinsèque. C’est grâce aux procédures qu’on fait fonctionner de si grosses structures.»

 

Dans un contexte de crise climatique, il insiste sur le rôle crucial des agents publics dans l’atteinte des objectifs de neutralité carbone pour 2050. Selon lui, les métiers du secteur public, bien que moins rémunérateurs, offrent une satisfaction profonde, ancrée dans le service de l’intérêt général et la continuité du service public.

« À titre personnel, si la question de la rémunération reste importante, la question du sens l’est davantage. Depuis que je suis fonctionnaire, je ne vois pas le temps passer. J’ai le sentiment de faire partie d’une grande équipe qui fait vivre les valeurs de la République. Ce n’est pas facile tous les jours de conduire le changement pour accélérer la transition écologique, il faut beaucoup de motivation, mais j’ai trouvé sa meilleure source : celle du sens. »