Face à l’ampleur de l’épuisement professionnel chez les soignants — qui toucherait un sur deux, voire deux sur trois selon certaines études — le CHU de Toulouse a inauguré, un centre dédié à leur santé mentale : le Peps (Prévention de l’épuisement professionnel des soignants). Implanté au sein de l’hôpital Purpan, ce dispositif a été initié par le professeur Fabrice Hérin, chef du service des pathologies professionnelles et environnementales, et son équipe. Leur objectif : prendre soin de ceux qui soignent, dans un contexte où les tensions dans les établissements de santé sont exacerbées par le manque de moyens, les charges de travail élevées et les séquelles de la crise sanitaire.
Le Peps propose une prise en charge spécialisée, pluridisciplinaire et personnalisée pour prévenir le burn-out ou accompagner les soignants déjà en souffrance. Les professionnels — du secteur public ou privé, médico-social ou libéral — peuvent y accéder via la médecine du travail, la médecine de ville, un psychiatre, ou de leur propre initiative. Après une évaluation médico-psychologique, ils sont orientés vers un parcours adapté : consultations médicales et paramédicales individuelles ou participation à des ateliers collectifs.
Ces ateliers abordent des thématiques concrètes comme la gestion du stress relationnel, le renforcement de l’affirmation de soi ou encore le développement des ressources personnelles pour faire face à l’épuisement. L’accompagnement peut concerner les professionnels à risque, ceux en état d’épuisement diagnostiqué, ou encore ceux nécessitant un soutien pour éviter une rechute et rester en poste.