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Mis à jour le 29 octobre 2024Ethique, Les repères

Source : SMPS

Managers publics de santé, une vie déséquilibrée

Près de la moitié des managers publics de santé déplorent un déséquilibre entre leur vies pro et perso. Le surinvestissement des managers publics de santé impacte leur quotidien professionnel et génère des tensions variées, comme l'a révélé une enquête menée par leur syndicat, le SMPS. Lors de son 76e congrès, ce jeudi 19 septembre à Paris, le Syndicat des managers publics de santé (SMPS) a abordé la question des conditions de travail, en se concentrant particulièrement sur l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle de ses membres. L’objectif : évaluer le ressenti face à la dégradation des conditions d’exercice, identifier les facteurs de déséquilibre et "mettre en lumière les répercussions négatives sur la santé et la vie sociale".

Une dégradation des conditions de travail

54 % des managers publics

interrogés estiment que leurs conditions d’exercice se sont dégradées après la crise sanitaire.

Cette dégradation est attribuée à 3 facteurs principaux :

  1. les tensions sur les ressources humaines,
  2. le climat social détérioré
  3. le manque d’écoute et d’échange

46 %

jugent que le temps consacré à leur travail est déséquilibré pour des causes conjoncturelles, mais aussi structurelles

48 %

considèrent qu’ils ne disposent pas des leviers nécessaires pour favoriser une meilleure conciliation de leurs temps de vie

LES MISSIONS DE MANAGEMENT SOURCE DE TENSION

69 %

des répondants ont déjà songé à quitter leur poste

43 %

d’entre eux ont déjà refusé ou renoncé à un poste pour ces raisons

Cette situation de déséquilibre a aussi des répercussions sur la santé physique et mentale des managers de santé.

83 %

des sondés citent des problèmes de sommeil

53 %

des problèmes de poids

43 %

des problèmes de santé mentale.

La quasi-totalité d’entre eux (95 %) ont déjà observé au moins un cas d’épuisement professionnel chez un collègue

53 % en ont personnellement souffert

UN SURINVESTISSEMENT QUI A AUSSI DES CONSEQUENCES SUR LA VIE SOCIALE ET FAMILIALE

71 %

ont constaté des tensions au sein de leur couple

12 %

pensent même que leur rupture est liée à leur travail

20 %

des répondants ont annulé ou reporté un projet d’enfant en raison de leurs obligations professionnelles, même si 81 % d’entre eux jugent que leur profession est compatible avec la parentalité.

47 %

des répondants disent concilier leur vie professionnelle et leur vie de parents, mais “au prix de grands sacrifices”.

3. La reconnaissance : Les agents municipaux considérant leur travail valorisé par la population et leurs supérieurs sont deux fois moins susceptibles de souffrir de détresse psychologique.

Seulement 28 %

des répondantsestiment recevoir une reconnaissance adéquate.

LIMITES DES RESSOURCES HUMAINES ET CONSÉQUENCES PSYCHOSOCIALES

75 %

des policiers avec des scores de TSPT élevés ne trouvent pas dans leur environnement professionnel le soutien nécessaire pour atténuer leurs symptômes.

68 %

des agents mentionnent l’insuffisance des effectifs et la multiplication des tâches administratives qui contribuent à l’épuisement professionnel.

L’étude propose plusieurs pistes d’amélioration pour renforcer la santé psychologique des policiers municipaux :

1. Des dispositifs de soutien psychologique réguliers :
Actuellement, seuls 14 % des services de police municipale disposent de programmes de débriefing après des interventions traumatisantes.

2. Un accompagnement en gestion du stress :
Généraliser des formations en résilience pour tous les agents municipaux, avec des modules spécifiques sur le traitement des agressions et situations critiques.

3. Une reconnaissance institutionnelle accrue :
Intégrer des mécanismes d’évaluation valorisant l’engagement des policiers municipaux pour améliorer leur sentiment d’utilité.