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Mis à jour le 13 juin 2024Ethique, Les repères

Source : ANEMF

Mal-être chez les étudiants en médecine

30 % des étudiants en médecine ont été victimes de harcèlement pendant leurs études, et un tiers des étudiants en soins infirmiers ont subi des violences similaires. C’est le constat accablant d’un rapport de l’Association nationale des étudiants en médecine de France. Dans la majorité des cas, ces actes sont perpétrés à l'hôpital, durant un stage, par un supérieur hiérarchique. Ces chiffres remontent à 2021 et 2022. Cependant, à chaque enquête le bien-être, et surtout le mal-être, des étudiants en santé revient systématiquement. Mais comment lutter contre ce phénomène dans un milieu où la hiérarchie est surpuissante, la compétition féroce que des menaces peuvent peser sur une carrière. Quelle incidence délétère cela peut-il avoir sur l’état de santé des étudiants en médecine ?

La face cachée des études de médecine

39 % des étudiants en médecine

indiquent avoir reçu des remarques sexistes au cours de leur formation hospitalière dans le cadre de leurs stages.

30 %

disent avoir été victimes de harcèlement sexuel

plus de 5 %

déclarent avoir subi une agression sexuelle

Seuls 10 % des harcèlements et 14 % des agressions sexuelles font l’objet d’une plainte

Pour un quart des victimes, ces actes ont eu des conséquences à la fois sur leur vie personnelle (78 %), leur vie professionnelle (35 %) ou leur consommation d’alcool ou de tabac (16 % et 10 %). 

 

Un état de santé inquiétant

1/4 des étudiants en médecine et des jeunes médecins

se déclare en état de santé moyen ou mauvais. Un malaise qui atteint «son paroxysme tôt dans la formation initiale».

 

14%

déclarent avoir eu des idées suicidaires.

 

21,4%

déclarent avoir pris un arrêt maladie lié à un trouble psychique.

 

40%

déclarent avoir été touchés par «un épuisement émotionnel».

Plus d’1 sur 2

par «une perte d’accomplissement personnel»

75%

par une «dépersonnalisation des relations avec le patient».

80% d’entre eux déclarent ne pas avoir consulté de médecin traitant au cours des douze derniers mois.

quand 41% déclarent ne pas en avoir !

3. La reconnaissance : Les agents municipaux considérant leur travail valorisé par la population et leurs supérieurs sont deux fois moins susceptibles de souffrir de détresse psychologique.

Seulement 28 %

des répondantsestiment recevoir une reconnaissance adéquate.

LIMITES DES RESSOURCES HUMAINES ET CONSÉQUENCES PSYCHOSOCIALES

75 %

des policiers avec des scores de TSPT élevés ne trouvent pas dans leur environnement professionnel le soutien nécessaire pour atténuer leurs symptômes.

68 %

des agents mentionnent l’insuffisance des effectifs et la multiplication des tâches administratives qui contribuent à l’épuisement professionnel.

L’étude propose plusieurs pistes d’amélioration pour renforcer la santé psychologique des policiers municipaux :

1. Des dispositifs de soutien psychologique réguliers :
Actuellement, seuls 14 % des services de police municipale disposent de programmes de débriefing après des interventions traumatisantes.

2. Un accompagnement en gestion du stress :
Généraliser des formations en résilience pour tous les agents municipaux, avec des modules spécifiques sur le traitement des agressions et situations critiques.

3. Une reconnaissance institutionnelle accrue :
Intégrer des mécanismes d’évaluation valorisant l’engagement des policiers municipaux pour améliorer leur sentiment d’utilité.