Le vécu contrasté des professionnelles du social et de la santé

Les métiers du social et de la santé constituent un pilier essentiel de la société, mais ils s’exercent dans des conditions particulièrement exigeantes. La Drees a rendu publiques, fin juin 2025, de nouvelles données sur le quotidien des professionnelles du social et de la santé en 2023. Ces métiers, largement féminisés, restent marqués par une forte pénibilité physique, mentale et émotionnelle. Les chiffres, issus de l’enquête nationale de la Dares sur le vécu du travail depuis la crise du Covid-19, révèlent l’ampleur de ces contraintes et le sentiment mitigé de reconnaissance qui les accompagne.

Pénibilité physique

64 % des professionnelles de santé

57 % des professionnelles du social

effectuent des mouvements douloureux ou fatigants (vs 44 % des salariés)

Près de sept sur dix

doivent rester longtemps debout (vs la moitié de l’ensemble des salariés).

Charge mentale

Professionnelles de santé

46 % travaillent souvent ou toujours sous pression (vs 29 %)

65 % pensent souvent à trop de choses à la fois (vs 49 %)

Professionnelles du social

22 % travaillent souvent ou toujours sous pression (vs 29 %)

47 % pensent souvent à trop de choses à la fois (vs 49 %)

charge émotionnelle

48 % des professionnelles de santé

sont émues souvent ou tous les jours (vs 19 %).

39 % des professionnelles du social

sont émues souvent ou tous les jours (vs 19 %).

reconnaissance et perspective

50 % des professionnelles de santé et 63 % des professionnelles du social

estiment recevoir le respect mérité (vs 63 % des salariés)

15 % des professionnelles de santé et 23 % des professionnelles du social

souhaitent changer de métier dans 3 ans (vs 17 %)

Raisons principales d’un changement :

Préserver sa santé :

40 % santé, 32 % social vs 24 % ensemble des salariés

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