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Mis à jour le 20 décembre 2024Les repères, Physique

Source : MNH-Odoxa

La santé mentale des soignants, une urgence silencieuse

Alors que de nombreux soignants se disent de plus en plus épanouis dans leur métier, leur santé mentale et physique continue de susciter des inquiétudes. Loin de se limiter à un simple ressenti, les conditions de travail souvent éprouvantes laissent des traces profondes, révélant des défis structurels majeurs. Entre violence au travail, surcharge professionnelle et difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle, le quotidien des personnels hospitaliers reste marqué par une pression constante. C’est ce que révèle la dernière édition du baromètre MNH-Odoxa sur la santé des soignants. Dans ce contexte, la prévention des risques, qu’il s’agisse de santé mentale ou de maladies physiques, devient une priorité incontournable pour protéger ceux qui veillent sur la santé des autres.

64 % des personnels hospitaliers

se disent heureux au travail,

contre 38 % en 2020.

Un chiffre qui ne doit pas pour autant faire oublier que la satisfaction globale des Français au travail, elle, s’élève à 77 %.

AUTRE POINT D'ATTENTION

la santé mentale des soignants et des personnels hospitaliers se dégrade et les auteurs de l’étude estiment que ce sujet doit véritablement constituer un point de vigilance.

29 %

des hospitaliers estiment que leur santé mentale est médiocre ou mauvaise.

C’est près du double de la moyenne de la population générale (14 %).

Seul 18 %

des professionnels de santé pensent être en très bonne santé mentale. C’est 25 points de moins que la population générale (43%).

LA VIOLENCE RESTE TOUJOURS UNE COMPOSANTE DU MÉTIER

56 %

des sondés ont déjà vécu au moins une situation de violence au travail, un chiffre plus élevé de 18 points que le reste des Français.

22 %

interrogés se disent en mauvaise santé, un chiffre plus élevé de 7 points par rapport à la population générale.

76 %

déclarent avoir un volume de travail trop important.

54 %

des professionnels de santé déclarent que leur équilibre vie pro-vie perso est satisfaisant, contre 75 % dans la population générale.

1 hospitalier sur 2

déclare avoir été malade au cours des trois derniers mois, soit 18 points de plus que pour l’ensemble des Français

3. La reconnaissance : Les agents municipaux considérant leur travail valorisé par la population et leurs supérieurs sont deux fois moins susceptibles de souffrir de détresse psychologique.

Seulement 28 %

des répondantsestiment recevoir une reconnaissance adéquate.

LIMITES DES RESSOURCES HUMAINES ET CONSÉQUENCES PSYCHOSOCIALES

75 %

des policiers avec des scores de TSPT élevés ne trouvent pas dans leur environnement professionnel le soutien nécessaire pour atténuer leurs symptômes.

68 %

des agents mentionnent l’insuffisance des effectifs et la multiplication des tâches administratives qui contribuent à l’épuisement professionnel.

L’étude propose plusieurs pistes d’amélioration pour renforcer la santé psychologique des policiers municipaux :

1. Des dispositifs de soutien psychologique réguliers :
Actuellement, seuls 14 % des services de police municipale disposent de programmes de débriefing après des interventions traumatisantes.

2. Un accompagnement en gestion du stress :
Généraliser des formations en résilience pour tous les agents municipaux, avec des modules spécifiques sur le traitement des agressions et situations critiques.

3. Une reconnaissance institutionnelle accrue :
Intégrer des mécanismes d’évaluation valorisant l’engagement des policiers municipaux pour améliorer leur sentiment d’utilité.