L’Éducation nationale met désormais l’accent sur la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT), considérée comme un levier majeur d’attractivité et de fidélisation des personnels, dans un contexte de difficultés de recrutement à venir.
Bien que la QVCT figure dans la plupart des plans RH ministériels, son déploiement reste encore flou pour de nombreuses directions. Ce n’est qu’au début de l’année que la Direction générale des ressources humaines (DGRH) a adopté son premier plan QVCT, illustrant une volonté d’exemplarité et de transformation des pratiques RH, afin de mieux répondre aux enjeux actuels du service public éducatif.
Maryline Genieys, sous-directrice des politiques sociales, rappelle que la QVCT doit aborder plusieurs dimensions : contenu du travail, organisation, relations professionnelles, management, santé, égalité et performance globale. L’objectif est d’améliorer concrètement le quotidien des agents tout en renforçant la qualité du service rendu à la population. L’Institut des hautes études de l’éducation et de la formation (IH2EF) contribue à cette dynamique en inscrivant la QVCT dans ses conférences dédiées aux grands enjeux RH.
Un exemple concret est celui de l’académie de Grenoble, pionnière avec le projet « Impulse ». Issu d’une démarche de prévention des risques psychosociaux, ce dispositif s’articule autour de quatre étapes : diagnostic, recherche de solutions, expérimentation et déploiement. Une enquête a permis d’identifier les priorités (reconnaissance, charge de travail, relations avec les usagers). Des ateliers d’intelligence collective, suivis d’expérimentations, visent à concevoir des actions adaptées et durables. La démarche favorise l’émergence de discussions collectives, l’implication directe des agents et une amélioration progressive des conditions de travail dans les académies.