La lutte contre le changement climatique représente un défi majeur pour les collectivités territoriales, mais l’implication des ressources humaines dans cette cause est souvent négligée. Les décideurs des collectivités ont identifié le changement climatique comme une priorité en matière de gestion des ressources humaines (RH), soulignant la nécessité d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) climatique.
KPMG a mené un baromètre en décembre dernier, mettant en avant la nécessité d’intégrer la dimension climatique dans la planification des emplois et des compétences. Les leviers proposés comprennent la cartographie des impacts des stratégies de réduction de l’empreinte carbone sur les organisations, l’intégration d’une gestion des compétences dans la stratégie d’adaptation au changement climatique, et la prise en compte des besoins en compétences.
Cependant, malgré la reconnaissance de cette nécessité, peu de collectivités franchissent le pas de la mise en pratique. Thomas Straub de KPMG souligne l’importance de placer la fonction RH au cœur de la stratégie d’adaptation au changement climatique. Il insiste sur l’anticipation des impacts du changement climatique sur les activités et les métiers, présentant cela comme une opportunité plutôt qu’une contrainte.
Le rapport de KPMG, intitulé « Transformation et GPEC climatique, le choc de compétences pour les collectivités« , souligne que les métiers évolueront inévitablement dans les années à venir. Environ 2 millions d’agents territoriaux exercent des métiers « verdissants » qui nécessiteront une transformation des compétences. L’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) estime que 25 000 recrutements seront nécessaires d’ici 2030 pour renforcer les capacités d’ingénierie des collectivités dans ce domaine.
La GPEC climatique doit être intégrée de manière holistique dans la gestion des ressources humaines pour assurer une transition réussie vers un avenir plus durable.