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Source : MGEN

Comment alerter sur l’urgence de mieux prévenir la santé mentale au travail ?

Pour la première fois, le cabinet Astérès (dirigé par l’économiste Nicolas Bouzou), en partenariat avec l’association Acteurs de la French Care et la mutuelle MGEN, a évalué l’ampleur et le coût de la santé mentale des actifs en France. L’étude révèle qu’en 2022 environ 3,4 millions d’actifs ont été concernés par des troubles psychiques ou la consommation de psychotropes. Elle estime le coût « tangible » annuel à 24,7 milliards d’euros, dont 60 % à la charge de l’assurance maladie, 31 % des employeurs, et 9 % des organismes complémentaires.

L’étude met en lumière des réalités frappantes : près de 20 % des arrêts maladie seraient liés à des troubles psychiques. Près d’un actif sur deux déclare avoir déjà vécu un stress intense ou été exposé à des risques psychosociaux, et environ 30 % disent être régulièrement soumis à de fortes tensions professionnelles. Parmi les actifs concernés, 1,5 million ont une pathologie psychiatrique diagnostiquée, et 1,9 million consomment des psychotropes sans diagnostic associé. Des différences de genre sont observées : 6,5 % des femmes actives utilisent des psychotropes hors pathologie, contre 3,6 % des hommes.

Dans ce contexte, l’association Acteurs de la French Care (fédérant une quarantaine d’acteurs publics et privés de la santé, dont MGEN) joue un rôle central : elle a impulsé cette étude et, avec MGEN, formule 10 recommandations concrètes pour prévenir et réduire l’impact sanitaire, social et économique de la santé mentale au travail. MGEN, de son côté, apporte son expertise et son ancrage mutualiste : « Il n’y a pas de santé, sans santé mentale », affirme Jérémie Sécher, directeur stratégie & risques de MGEN. Parmi les recommandations : déployer des politiques de prévention durables (ateliers, applications numériques, bilans de santé mentale), renforcer l’activité physique (qui réduit de 30 % les symptômes anxieux/dépressifs) et améliorer l’accès aux soins via davantage de psychologues du travail ou d’équipes mobiles de psychiatrie.

Au-delà des chiffres, cette alliance entre MGEN, Acteurs de la French Care et Astérès traduit une prise de conscience indispensable : la santé mentale au travail n’est plus un sujet exclusivement individuel, mais bien une urgence collective, économique et de santé publique.