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Mis à jour le 26 avril 2024Ethique, Les repères

Source : MNH - Odoxa

Carrière et parentalité difficile à concilier pour les soignants

Parentalité et activité professionnelle ne font souvent pas bon ménage surtout pour les professionnels de santé qui sont davantage confrontés à la difficulté d’allier vie de famille et travail. C’est ce que révèle l’enquête Odoxa* du 10 avril 2024 pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) et Le Figaro santé.

23% des soignants

(14% des Français)

ont déjà reporté ou annulé un projet d’enfant en raison de leur carrière.

Pour 35% des professionnels de santé

(32% des Français), leur profession n’est pas compatible avec la parentalité.

24% des parents, dont 35% de soignants

estiment que cela a freiné leur carrière.

Pour la majorité, la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle reste un défi

Seuls 12% des professionnels de santé estiment y parvenir pleinement.

Les femmes sont particulièrement touchées par ces difficultés à concilier emploi et maternité :

Elles s’occupent trois à quatre fois plus que les hommes des “charges familiales”

Ce sont elles qui, le plus souvent, doivent poser des congés enfant-malade

Et elles ressentent souvent des pressions de leur famille ou de leur travail à cause de leur situation de mère et de travailleuse

62% des professionnels de santé

ont des difficultés avec la garde de leurs enfants lors de leur retour au travail.

Pour 55% d’entre eux, ces difficultés pourraient les pousser à changer de carrière.

42% des professionnels de santé

estiment que l’accompagnement des projets parentaux des collaborateurs est un critère important pour les employeurs

3. La reconnaissance : Les agents municipaux considérant leur travail valorisé par la population et leurs supérieurs sont deux fois moins susceptibles de souffrir de détresse psychologique.

Seulement 28 %

des répondantsestiment recevoir une reconnaissance adéquate.

LIMITES DES RESSOURCES HUMAINES ET CONSÉQUENCES PSYCHOSOCIALES

75 %

des policiers avec des scores de TSPT élevés ne trouvent pas dans leur environnement professionnel le soutien nécessaire pour atténuer leurs symptômes.

68 %

des agents mentionnent l’insuffisance des effectifs et la multiplication des tâches administratives qui contribuent à l’épuisement professionnel.

L’étude propose plusieurs pistes d’amélioration pour renforcer la santé psychologique des policiers municipaux :

1. Des dispositifs de soutien psychologique réguliers :
Actuellement, seuls 14 % des services de police municipale disposent de programmes de débriefing après des interventions traumatisantes.

2. Un accompagnement en gestion du stress :
Généraliser des formations en résilience pour tous les agents municipaux, avec des modules spécifiques sur le traitement des agressions et situations critiques.

3. Une reconnaissance institutionnelle accrue :
Intégrer des mécanismes d’évaluation valorisant l’engagement des policiers municipaux pour améliorer leur sentiment d’utilité.